The Hustler\'s rhymes

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LES MAUDITS

Ils sont allés crever au loin

Pour pomper les leurs de l’enfer

Où ils mouraient en silence de

Famine, de malaria ou de VIH.

 

Ils sont partis périr dans ces mers

Où se verse l’amertume des mères

Otages de tribulations dont les prières

N’émeuvent plus le Vieux Barbu millénaire.

 

Pensant leurs épaules solides, les maudits

Ont porté des charges de l’indigence et

Ont plongé dans l’océan d’infinis aléas

Où avaient sombré de nombreux chercheurs d’or.

 

Comment convaincre quatre mille quidams

De rester sur des terres de plus en plus amères ?

L’intellect s’amenuise, aucune science infuse ;

Le vent d’ailleurs épuise avec ses six mille ruses.

 

Vais-je m’amuser à accuser ceux qui ont misé

Sur notre crédulité innée pour nous diviser ?

Parce que notre fer de lance s’élance

Vers les charmants crépuscules des cités du Couchant.

 

La vérité est que les maudits sont partis,

Vêtus de visées vertueuses, de projets nobles ;

Mais les lumières étrangères les ont falsifiés.

Et ils sont rentrés, d’une manière ou d’une autre, plus pauvres.



06/09/2007
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